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L'exploitation du marché des C.V. cachés

Publié le 26 Aug 2015

La notion de C.V caché désigne un individu recherché par les recruteurs pour ses compétences professionnelles, bien que celui-ci soit déjà en poste et ne communique pas sur sa potentielle intention de changer d’entreprise. C’est pourquoi on utilise le terme « caché » mais ils sont également définis par l’expression « ne pas être en recherche active de travail ». Cette situation est propre aux secteurs d’activité dans lesquels l’offre d’emploi est supérieure à la demande.

Une notion à rattacher à celle de profil pénurique, qui comme son nom l’indique est en nombre trop faible pour satisfaire la demande le concernant (ex : développeurs Java JEE). Ainsi, afin de pallier à cette problématique, les recruteurs se sont interrogés sur les voies les plus viables en vue de sourcer ces profils, ce qui les a orienté vers le Big Data.

Comme nous l’avons brièvement évoqué, les deux secteurs d’activité les plus touchés par cette tendance sont l’informatique et le commerce, s’ensuivent des problèmes de compétitivité pour les entreprises. Jusqu’à encore récemment, cette méthode de recrutement était cantonnée à la cooptation et aux cabinets de chasseurs de tête, mais aujourd’hui le paysage du recrutement a changé en grande partie du fait des NTIC.

Le Web 2.0 a permis l’émergence du recrutement social, basé sur des recoupements effectués par les recruteurs dans certaines communautés professionnelles. Toute la difficulté de ce type de recrutement réside évidemment dans le fait de rentrer en contact avec le candidat passif, une prise de contact qui se fait essentiellement par le biais des réseaux sociaux (majoritairement Twitter et Facebook).

Le Big Data s’est à présent imposé comme un canal de choix afin de rentrer en contact avec ces profils pénuriques, au travers des supports que sont l’analyse sémantique et les agrégateurs de profils. Certains moteurs de recherche dédiés à l’analyse sémantique font remonter un flux d’informations après avoir recoupé les mots clés saisis dans la requête. Une technique qui prend le pas sur la recherche boléenne, jugée trop peu efficace car peu précise dans ses résultats.

C’est à présent par le biais de leurs publications sur le web public que les recruteurs repèrent ces candidats (particulièrement en ce qui concerne les informaticiens) l’essor de ce type de sourcing est à mettre sur le compte de la montée en puissance des réseaux sociaux qui permettent un ciblage de plus en plus précis.

 

Tristan de Malleray,
Responsable Rédaction et Communication chez BeCoopt.
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