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Le digital dans la recherche d'emploi

Publié le 22 Sep 2015

Comme évoqué dans les articles précédents, la digitalisation ou l’essor du numérique est responsable de changements de fond dans notre société. Et ce, tout particulièrement dans la sphère professionnelle ou les problématiques de recrutement, donc de recherche d’emploi ont connu un bouleversement sans précédent. En témoigne la consécration de l’expression « marché du travail en ligne », le Conseil d’orientation pour l’emploi s’est emparé de la question afin d’examiner de plus près ces nombreuses évolutions.

A commencer par la multiplication des supports dédiés aux chercheurs d’emplois et professionnels du recrutement déjà abordés dans de précédents articles. Ainsi, on peut dès lors citer les principaux, que sont les jobboards, les réseaux sociaux, les sites et solutions de cooptation, les sites d’annonces et j’en passe.

Ceci a eu pour effet de démultiplier et d’accélérer les pratiques RH mais aussi les comportements des chercheurs d’emploi. La dématérialisation des offres d’emploi, des C.V et la rapidité d’exécution permise par Internet et les outils du numérique ont permis d’inverser la tendance et de remettre le chercheur d’emploi au cœur du processus de recrutement tout en accélérant et en simplifiant ce processus.

Plus largement, cette (ré)volution pourrait agir comme un cercle vertueux sur des thématiques plus généralistes telles que le chômage et l’inactivité en mettant en relations chercheurs d’emplois et postes vacants.

Bien que les réseaux sociaux occupent encore une part limitée dans les canaux employés par les chercheurs d’emplois, les professionnels RH reconnaissent majoritairement y avoir recours dans une logique de sourcing. En effet, quoi de plus personnel qu’un profil Facebook ou Twitter, ceux-ci constituent un accès direct à la personnalité d’un potentiel candidat, véritable « carte de visite dynamique » pour Olivier Fécherolle, directeur du développement de Viadeo. Bien que le recrutement à proprement parler soit rarement conclu sur ces mêmes réseaux, il est primordial d’y être présent pour se faire connaître (en ce qui concerne les chercheurs d’emploi) ou dans une logique de repérage en ce qui concerne les professionnels du recrutement.

Les sites d’annonces conservent leur prééminence par rapport à d’autres canaux plus émergents, mais les réseaux sociaux constituent la pierre angulaire du recrutement par cooptation. Une tendance qui s’explique par la neutralité de ces canaux et leur équilibre entre sphère privée et publique. En particulier lorsqu’il s’agit de nouer des liens entre recruteurs et candidats, recruteurs qui s’avèrent souvent être des collaborateurs d’une entreprise mandatés par leur direction dans le cadre d’une action de recrutement par cooptation.

Le fonctionnement des réseaux sociaux favorise donc plus des comportements inscrits dans une logique de réseautage plutôt que l’établissement de relations de subordination caractéristiques du recrutement traditionnel.

Parallèlement, les réseaux sociaux sont importants en ce qu’ils constituent un vecteur propice à la cultivation de sa e-reputation, à l’instar de l’image de marque d’une entreprise. Une réalité qui tend à se vérifier de plus en plus à l’heure de notre société hyper-digitalisée ou le personal branding est en passe de devenir un impératif.

Tristan de Malleray,
Responsable Rédaction et Communication chez BeCoopt.
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