Quelle mobilité chez les cadres pour l'année 2015 ?

Cette évolution est-elle à rattacher à la multiplication des canaux de recrutement ou techniques de recrutement innovantes en plein essor depuis quelques années déjà ?

La question se pose au vu des résultats du baromètre Cadremploi élaboré conjointement avec l'Ifop (Institut français d'opinion publique) ainsi le chiffre le plus marquant de cette enquête concerne la part de cadres désireux de changer d'entreprise, soit un quart d'entre eux. Ils sont par ailleurs 49% à se dire plus confiant dans le marché de l'emploi, la moitié admet avoir consulté une offre d'emploi sur les six derniers mois et quasiment un tiers ont été jusqu'à postuler.

Un bilan qui traduit un état de fait plus parlant, celle de l'ancienneté de ces derniers, la moyenne de celle-ci se situe à 6 ans d'occupation d'un poste. D'autre part, un chiffre record concerne l'attention qu'ils portent aux offres d'emplois et opportunités de mobilité, c'est à dire plus d'un sur deux ou 55% de l'échantillon sondé.

Plusieurs critères sont avancés pour expliquer cette évolution, à commencer par le manque de projections et de possibilités offertes par leur entreprise, une explication qu'ils sont 50% à invoquer. Mais plus nombreux encore sont-ils à placer la surcharge de travail comme premier repoussoir (65%), viennent ensuite une rémunération trop peu élevée et l'incursion du numérique dans le cercle privé. 

Dans l'identification des obstacles à la mobilité, près de la moitié avance une rémunération trop peu attractive, soit 49% d'entre eux et un tiers par manque d'intérêt, mais ces raisons sont les mêmes qui les poussent à plébisciter la mobilité.

Quant aux critères des offres d'emploi, sans surprise la localisation géographique constitue le deuxième le plus décrié (à 95%), juste après les compétences requises pour l'obtention du poste (97%). Ce bilan met en lumière une considération répandue chez les chercheurs d'emploi: celle d'un manque de transparence des offres, en effet 94% d'entre eux réclament des fiches de poste plus précises, il en va de même pour la rémunération (93%) et les responsabilités (91%). 

Au regard des chiffres identifiés par cette enquête, le paysage du recrutement n'a pas fini d'évoluer, une évolution qui pourrait être appelée à s'amplifier à court terme.

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